Parler de ralentir dans un monde où tout s’accélère, là est la sagesse profonde des visionnaires. C’est le sujet que nous abordons aujourd’hui grâce à ce courant qui nous arrive des Etats-Unis : « Le slow business ». Prendre le temps de bien travailler, savourer chaque instant passé à réaliser un projet, profiter de toutes les rencontres et liens tissés au travail : That’s the slow business !
Un pionnier
C’est Jason Fried, fondateur de Basecamp, le fameux outil web de gestion, qui a initié ce courant qu’est le slow business. Pour lui, pas besoin de s’accroitre au plus vite, de lever des fonds à tous bout de champs et de passer de 1 à 100 salariés en 3 ans. Sa philosophie et celle de ses collaborateurs a été de grandir petit à petit, de prendre son temps et de rester à taille humaine. Quelques chiffres d’illustration, Basecamp c’est :
- 17 ans d’existence
- 50 collaborateurs
- A travers 32 villes
- Le livre du travail à distance (car chacun est libre de travailler ou bon lui semble)
- Des centaines de millions de chiffre d’affaires chaque année
C’est un bel exemple du slow business et de sa réussite que nous montre cette entreprise.
Mais concrètement qu’est-ce que c‘est ?
Le slow business, bien qu’encore indéfini officiellement en France, est presque une philosophie de travail qui permet de rééquilibrer, voir de fusionner, la vie professionnelle et la vie personnelle. Une grande flexibilité dans les horaires de travail, une grande liberté d’organisation, une prise en compte de l’individu et de ce qui le contraint, un état d’esprit positif au travail, des sourires, une grande confiance entre collaborateurs, du repos, un travail serein, une efficacité agréable et donc une performance plus globale que celle qui n’est qu’économique. Voilà ce que comprend ce joyeux courant venu de l’autre côté du globe. Il ne garantit pas que ceux qui n’aiment pas leur travail l’aime du jour au lendemain, mais qu’un changement d’état d’esprit se fasse et rende la vie plus légère.
Attention à la contrefaçon
Attention toutefois à rester dans une optique dynamique et positive avec le slow business. S’il n’est pas traduit en « activité lente » c’est pour la bonne raison qu’il ne promeut pas la lenteur. Le but du slow business n’est pas d’être moins performant ou de faire un travail de moins bonne qualité, tout au contraire. Il favorise l’efficacité dans de meilleures conditions et valorise les prestations et leur qualité.
Attention, chers travailleurs, le slow business est un grand changement d’état d’esprit, déstabilisant, impliquant et puissant.
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